L'orgue de 1960
Les dégâts et les dommages de guerre, l'orgue Georgel
Lors de la libération de Grandvillars, les 18 et 19 novembre 1944, l’église est soumise à un bombardement d’artillerie qui cause de grands dommages à la toiture et détruit les vitraux. L’orgue souffre alors des conditions atmosphériques d’un hiver rigoureux qui le rend quasiment muet.
C’est en 1958 que l’installation d’un orgue neuf est décidée. Un projet présenté par le facteur Georgel d’Eurville dans la Haute-Marne est approuvé. Le prix du devis relativement bas permet de financer l’instrument par les Dommages de guerre. Le représentant régional de la maison Georgel est alors Raymond Dominique de Petit-Croix. Cet orgue a été construit avec des matériaux de mauvaise qualité, façade en zinc, formica à la console, tirage de jeux pneumatique. De plus, malgré un nombre de jeux relativement élevé (16 jeux réels, 19 par emprunt), il ne présente que très peu d’intérêt artistique et est avant tout conçu pour accompagner le culte. Quelques tuyaux anciens semblent avoir été récupérés pour la nouvelle construction. Peut-être même proviennent-ils d’un orgue différent, car il était courant à cette époque de racheter des instruments faisant l’objet d’un remplacement par une construction neuve, les dépecer pour avoir « sous la main » tel ou tel tuyau ou jeu à réutiliser ici ou là, sans avoir à les fabriquer (l’orgue de Bavilliers, construit par Raymond Dominique renferme des tuyaux anciens provenant de l’orgue fin 18e d’Éteimbes, mais aussi une flûte 4’ plus ancienne).
L'orgue Georgel/Dominique de 1960
cet orgue a été démonté et vendu en novembre 2017Ce modèle de construction, témoignage d’un style de construction d’orgues dans les années 1950,
n’a pas résisté longtemps aux conditions hygrométriques difficiles, surtout après l’installation d’un chauffage à air pulsé. Malgré quelques réparations, il est
aujourd’hui pratiquement inutilisable. Toute tentative de reprise ou amélioration atteindrait un coût que ne justifie pas le peu d'intérêt artistique, patrimonial ou musical de l'instrument,
essentiellement pensé pour l'accompagnement liturgique d'une époque désormais révolue.
Il est toutefois souhaitable de préserver quelques éléments ou tuyaux anciens qu’il renferme, repris par Georgel de l'ancien instrument.
(voir plus loin courriers
devis et marché Georgel 1958 avant les travaux de remplacement par Raymond Dominique).
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